ZAC Paléficat Rives de l’Hers : position du groupe

Lien vers le site de la consultation : Concertation pour le projet urbain Paléficat – Rives de l’Hers – Je participe !

Des évolutions positives du projet


Nous saluons un certain nombre d’avancées par rapport à la version initiale du projet :

  • Moindre consommation d’ENAF
    A l’heure actuelle, la majorité des surfaces agricoles et naturelles seront préservées, en particulier sur la partie nord de la ZAC. Cette évolution permet de réduire l’artificialisation et la perte d’ENAF qu’aurait engendré ce projet, s’il n’avait pas été réévalué.
  • Valorisation du patrimoine bâti
    La préservation et la mise en valeur du Château de Paléficat, inscrit comme élément bâti protégé au PLUi-H, est une avancée dans le cadre de ce projet. Ce lieu a une valeur patrimoniale et l’aménagement prévu permettra de le rendre accessible à toutes et tous.

Un projet qui reste inadapté


Pour autant, ces améliorations marginales ne permettent pas de répondre aux enjeux suivants, justifiant, pour nous, l’abandon de ce projet en l’état :

  • Manque de desserte en transports en commun
    Le terminus du métro est situé à Borderouge, à 1 voire 2 kilomètres des futures habitations. A l’heure actuelle, le parking-relais de Borderouge est déjà saturé. La desserte en bus est largement insuffisante sur le nord-toulousain et les infrastructures cyclables et piétonnes sont inadaptées, dangereuses voire inexistantes.
    De ce fait, l’accueil de 9 000 habitants supplémentaires sur le secteur va inévitablement générer un importante flux de véhicules supplémentaires sur site, dans les quartiers environnants et sur les axes de desserte, dont la rocade. Densifier autant un secteur aussi mal desservi est irresponsable.
  • Des hauteurs de construction excessives
    Des constructions sont prévues jusqu’à 40 mètres de hauteur. Cela est disproportionné, dans un secteur dont l’identité est aujourd’hui essentiellement agricole, avec quelques habitats pavillonnaires. L’accueil de nouveaux logements dans le secteur devrait se faire de manière raisonnée, avec un objectif plus faible que les 4.000 logements prévus, et avec des formes architecturales adaptées au paysage existant, c’est-à-dire des bâtiments de taille et de hauteur modérées.
    Il s’agit d’une problématique malheureusement plus large. Le PLUi-H, qui est en cours d’adoption, est incohérent en matière d’intensification urbaine. Il impose des hauteurs de construction et des densités très élevées dans certains secteurs mal desservis et éloignés des centralités existantes, tandis que d’autres endroits ne feront l’objet d’aucune densification alors que leur emplacement le justifierait. Il est urgent de planifier l’accueil de manière équilibrée à l’échelle du territoire.
  • Etalement urbain
    Ce projet, bien que son emprise ait été réduite, demeure dans une logique d’étalement urbain. Certes, le secteur Paléficat est inséré dans l’enveloppe urbaine. Mais seulement 1/4 des futurs logements seront construits sur le mode du renouvellement urbain, sur des parcelles déjà bâties. La majorité des constructions seront réalisées au détriment de terres agricoles qui sont aujourd’hui cultivées. Cela n’est aujourd’hui plus acceptable ; les enjeux climatiques doivent être pris en compte sérieusement dans la définition des projets urbains.

Nous émettons un avis défavorable au projet de ZAC Paléficat – Rives de l’Hers en l’état.