ZAC de Malepère : la compensation écologique est illusoire – Conseil de Métropole du 23 juin 2022 – Hélène Cabanes

Monsieur le Président, cher.e.s collègues, 

Au risque de nous répéter sur ce sujet des mesures de compensation, nous souhaitons intervenir de nouveau, car la ZAC Malepère constitue un cas d’école de ce qu’il se fait et qui, selon nous, n’est pas adapté eu égard aux enjeux écologiques actuels. Certes, les mesures de compensation que proposent Toulouse Métropole sont bien entendu conformes à la loi en vigueur, mais cela ne nous empêche pas, ici, dans cette enceinte, d’en dénoncer l’absurdité. 

Le projet de ZAC Malepère, c’est la construction de 6 700 logements, 90 000 m² d’activités et de commerces, 19 000 m² d’équipements publics et donc l’artificialisation de 113 hectares de terres riches de flore et de faune, avec plus de 56 espèces animales ; c’est donc un poumon de biodiversité et d’espaces naturels qui va être complètement chamboulé et in fine détruit. 

L’exemple de ce projet nous permet d’illustrer l’illusion du principe des mesures de compensations environnementales qui consiste à autoriser à détruire ici, tout en s’engageant à ne pas bétonner là-bas. Dit autrement, je détruis les 113 hectares de la ZAC Malepère, mais je m’engage à ne pas saccager les 14 hectares de la Marcaissonne, mais seulement pendant 30 ans… 

Nous n’approuvons pas le principe même des mesures de compensation et nous ne consentons pas au choix de la zone de la Marcaissonne, pour compenser l’impact lié aux travaux de la ZAC Malepère. 

Nous voterons contre cette délibération.