Vente de la Caserne Vion – Isabelle Hardy – Conseil municipal du 1er avril 2022

–      L’espace Croix Baragnon 

–      Les Nouveautés 

–      Les Halles de la Cartoucherie 

–      La Grave 

–      La place de l’Europe 

–      Une partie de Compans Caffarelli 

–      … 

Aujourd’hui la caserne Vion et l’hôtel de Lestang, demain les ateliers du raisin, le siège de la police Municipale…et je ne suis pas exhaustive…la liste est longue depuis 2014 de bâtiments et autres immeubles, pour beaucoup qui faisaient partie de notre patrimoine remarquable que vous avez vendu, par pure logique d’opportunisme, vendant de façon régulière la ville par appartement.  

Et en guise de paradoxe nous avons voté il y a quelques instants une délibération sur une convention d’objectifs entre la Région, la Mairie et Toulouse Métropole sur l’inventaire du patrimoine…c’est donc certainement identifier pour mieux identifier ce que nous pouvons vendre ! Au rythme des ventes des dernières années l’inventaire sera rapide … 

Et je n’oublie pas l’appel à projets « Dessine-moi Toulouse » qui devait permettre l’émergence d’une multitude de projets sans cadre ni vision globale et qui d’ailleurs aujourd’hui a du plomb dans l’aile. 

Preuve en est que l’on va droit dans le mur, si on met des lieux en pâture, sans implication de la puissance publique en amont des projets, ni de réflexion collective avec les citoyens, les partenaires et les acteurs concernés. 

Aujourd’hui la vente de VION est scandaleuse. C’est un patrimoine remarquable, nous aurons l’occasion d’en reparler à l’occasion du vœu, un patrimoine sur une emprise de 1 hectare en centre-ville, sur un lieu stratégique et vous balayez d’un revers de main toute autre hypothèse. 

Pourtant je suis certaine que des solutions existent : un promoteur privé peut trouver des solutions, Oppidea peut le faire aussi. On peut trouver un équilibre financier en mixant logement social, accession sociale à la propriété et logements privés. Et je vais faire le lien avec la culture car ce qui différencie (entre autres) nos deux visions, est que nous savons que la culture est un des leviers qui permet notamment d’éviter la gentrification. Cela pourrait apporter un contrepoint à ce que qui va se passer inexorablement à la grave. 

On peut imaginer par exemple que Mix art puisse s’épanouir sur toute ou partie des 1200 m2 du hangar qui abrite aujourd’hui les camions de Pompiers, comme on peut imaginer que le fond Dieuzaide trouve un écrin à l’hôtel de Lestang. 

Vous rêvez d’une ville privatisée en 2030. Mais les citoyens et citoyennes de Toulouse, quelle ville veulent-ils pour demain ? Une ville libérale et privatisée, accessible uniquement aux plus riches, ou une ville solidaire, ouverte, inclusive, respectueuse de l ‘environnement ? 

Vous connaissez leur réponse mais vous préférez jouer au promoteur immobilier, en vendant la ville au coup par coup, sans assumer votre responsabilité d’aménageur du bien public que constitue la ville. 

Au moment où s’engage une réflexion cruciale avec la construction du futur PLUIH, et même si vous aimez Vendre Toulouse, il est urgent d’attendre et d’intégrer les stratégie de vente ou d’achat de foncier dans cette co-construction. 

Nous vous proposons donc de retirer cette délibération et de participer à l’élaboration d’un futur projet.