Merci, Monsieur le président, chers collègues. Toujours sur cette même délibération de la dérogation des dimanches, nous souhaitons rappeler dans cette assemblée le cadre législatif, celui de l’article L3132-26 du Code du travail qui a été modifié par la loi EL KHOMRI votée en août 2016. Auparavant, la loi prévoyait une dérogation au repos dominical dans la limite de 5 dimanches par an et nous saluons donc le projet de délibération qui ne va pas jusqu’à 12, puisque la nouvelle loi permet d’aller jusqu’à ce seuil de dérogation. Néanmoins, nous constatons que d’autres communes sur notre métropole ont fait le choix de rester sur un principe de 5 dimanches par an. Les communes de L’Union, Tournefeuille et Brax. C’est salutaire. Notre groupe considère que l’ouverture de plus en plus facilitée les dimanches ne permet pas, d’une part, de laisser un temps de respiration à la population, un temps pour voir sa famille, ses amis, pour partager des activités sportives, culturelles ou de participer à la vie de la cité. D’autre part, ces ouvertures facilitées laissent penser que tout peut s’acheter, tout le temps, sans limites et à tout instant et ceci encourage la surconsommation si néfaste à notre environnement.
En outre, il me semble que, dans cette délibération, vous proposez d’instituer le Black Friday dans notre culture française en proposant d’ouvrir les magasins le dimanche qui suit cette opération commerciale. Le Black Friday est importé du continent nord-américain et l’on voit malheureusement fleurir ces dernières années cela en France. Or, selon nous, ça ne mérite pas d’être imposé de la sorte. En effet, cette journée valorise la surconsommation, à grand renfort de promotions et de publicité envahissante. Elle favorise plutôt les grandes enseignes plutôt que le commerce de quartier et impose aux salariés de grands groupes aux conditions de travail déjà difficiles, une cadence insoutenable lors de ces opérations commerciales. Le Black Friday d’ailleurs ne fait pas l’unanimité parmi nos concitoyens, loin de là. En effet, le mouvement du « Vendredi Vert » regroupe des entreprises qui ne proposent pas des réductions financières ce jour-là, mais bien au contraire, décident de reverser une partie de leur chiffre d’affaires de leur journée au profit d’associations engagées pour une consommation responsable, telles que « Halte à l’obsolescence programmée » ou « Zéro Waste ». Pour terminer, pourquoi reprendre cette idée de Black Friday, cette idée nord-américaine alors que dans cette instance, nous sommes nombreux à être attachés à une identité du Sud-Ouest, à une identité toulousaine, au convivencia, à l’art de vivre toulousain ? En conséquence et pour toutes ces raisons, nous voterons contre cette délibération.