Toulouse + fraiche en 2024, vraiment ?
Des solutions faussement écologistes
A travers cette nouvelle opération de communication, la majorité met en avant des solutions théoriquement pertinentes pour adapter notre ville au réchauffement climatique et aux chaleurs extrêmes à venir – solutions que nous défendons d’ailleurs depuis longtemps, telles que la végétalisation ou la piétonisation. En matière de plantation d’arbres, nous nous réjouissons que M. MOUDENC accède enfin à notre demande de lancer une étude en vue de la création d’une pépinière en régie – investissement utile pour la végétalisation à long terme de Toulouse. Pour autant, la majorité n’a toujours pas de vision cohérente et privilégie la pose de gadgets visibles sur l’espace public au détriment de solutions fondées sur la nature. Ainsi, « la mise en place d’une ombrière gonflable à la Prairie des Filtres nous semble absurde : densifions la végétation existante avec de nouvelles plantations et réservons ce type d’ombrières aux espaces minéralisés ne pouvant accueillir de plantations », souligne Michèle BLEUSE.
Une piétonnisation pas assumée pour réduire les ilots de chaleur en centre ville
En matière de mobilités, « la politique de Jean-Luc MOUDENC devient complètement illisible et inefficace » selon Antoine MAURICE. La restriction de circulation automobile sur la place Wilson le mercredi, le vendredi et le samedi au cours de la période des soldes d’été est une mesure incompréhensible pour les usagers. Le Pont Saint-Pierre est un bon exemple de la politique menée par un Maire indécis et dépassé par l’urgence climatique : « M. MOUDENC a trahi sa promesse de campagne de piétonniser ce pont », rappelle Antoine MAURICE. La piétonisation estivale de ce pont est là encore peu compréhensible et génère des coûts importants liés à la réalisation d’aménagements temporaires.
L’artificialisation d’ilots de fraicheur
Enfin, M. MOUDENC s’enorgueillit d’avoir retiré 5 hectares de bitume sur l’année écoulée. Si cela est positif pour limiter les ilots de chaleur, qu’en est-il des surfaces d’espaces verts qui, chaque année, disparaissent sous le béton ? Rien qu’avec son projet inutile de Jonction Est, visant à construire un échangeur supplémentaire sur la rocade (situé à 800 m d’un échangeur existant), « M. MOUDENC planifie l’artificialisation de 20 hectares de terres naturelles et agricoles qui, aujourd’hui, jouent le rôle d’ilot de fraicheur dans le sud-est toulousain » dénonce Hélène CABANES.
Le bilan de ce plan fraicheur
Après dix ans de mandat, il est temps que le Maire de Toulouse prenne conscience que le bouleversement climatique est une tendance lourde. Une transformation en profondeur de notre ville est incontournable ; elle passe par une politique de rupture avec les politiques d’aménagement et de mobilités mises en œuvre jusqu’à présent. Se contenter de quelques mesures pour passer l’été sans engager de transformation systémique est inconscient.