Depuis le début de la pandémie, les conditions de travail des agents de la Ville de Toulouse et de Toulouse Métropole ne cessent de se dégrader. Je fais une parenthèse par rapport à ce que vous avez dit ce matin, Monsieur le président, lorsque vous nous avez reproché, à la Ville de Toulouse, d’avoir sous-estimé les moyens que vous avez mis en œuvre pour faire face à la crise. Nous ne sous-estimons pas les moyens mis en œuvre, nous ne les renions pas, mais en revanche, la souffrance des personnels est bel et bien présente. Peut-être pas dans tous les services, mais notamment dans le service de l’éducation. Quand on a 36 % d’absentéisme chez les Atsem, c’est qu’il y a un problème. Je ferme la parenthèse. Lors du premier confinement, le délai de carence avait été suspendu, il a été mis fin à cette suspension en juillet, et ce retour a posé de nombreuses questions. Avec une perte moyenne de 65 euros, l’application d’un tel délai de carence entraîne une perte financière importante pour les personnels les moins bien rémunérés. Cette perte peut engendrer des comportements contraires à l’impératif de santé publique, en allant travailler par exemple. Entre le moment où on a déposé ce vœu et aujourd’hui, les choses ont un peu évolué puisqu’il semblerait que le jour de carence soit suspendu sans effet rétroactif, du 1er janvier au 16 février prochain, puisque le ministère a précisé que sur la base d’un amendement déposé par le gouvernement, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021, au Sénat, il prendra courant janvier un décret permettant cette suspension. Mais dans le doute aujourd’hui, comme l’ont fait d’ailleurs d’autres villes, nous demandons à ce que la Métropole s’engage à suspendre le délai de carence des agents et des agentes de la Ville de Toulouse et de la Métropole pendant toute la durée de la crise sanitaire.
Oui, simplement, puisqu’il y a eu les amendements que nous n’avons pas acceptés, nous allons retirer ce voeu, nous gagnerons du temps. Simplement, nous aurons certainement cette discussion un peu plus tard, mais je suis assez atterrée quand vous dites qu’en fait les agents territoriaux se disent : « Mon dieu, mais quelle chance nous avons d’être fonctionnaires aujourd’hui par rapport à nos concitoyens… ». Il y a des secteurs entiers, nous aurons l’occasion d’en discuter, où je ne rêve pas, les agents sont en grandes difficultés. Oui, je le confirme et je le signe. Venez, si vous voulez, on ira voir certains agents, notamment je pense aux agents qui sont liés à la petite enfance et à l’éducation…Je ne dis pas que c’est de votre faute, je dis que les conditions aujourd’hui de mise en place des protocoles, notamment dans les écoles, sont telles que oui, vous avez des personnels en souffrance.