Retour sur la conférence de presse du groupe écologiste de Toulouse & Toulouse Métropole

Les élu.e.s du groupe ont tenu une conférence de presse dans leurs locaux ce mercredi 29 juin, afin d’aborder quelques sujets d’actualité, en lien avec le Conseil de Métropole qui s’est tenu le 23 juin et avec le Conseil municipal de Toulouse qui aura lieu ce vendredi 1er juillet. L’occasion également de revenir sur les élections législatives des 12 et 19 juin derniers.

Introduction politique : bilan des élections législatives

Le Président du groupe « Toulouse écologiste, solidaire et citoyenne » Antoine MAURICE a adressé ses félicitations aux députés de la NUPES élus. « L’union de la gauche et des écologistes a su donner un nouvel espoir et nous sommes enfin de retour en force à l’Assemblée Nationale, après cinq années difficiles ». D’ailleurs, le groupe écologiste le plus important de l’histoire a été constitué avec 23 députés. Antoine MAURICE a noté que la dynamique positive de la NUPES s’observe aussi localement, à l’échelle de la Métropole avec 4 députés sur 8 portant l’étiquette NUPES, ainsi qu’en Haute-Garonne avec 6 députés NUPES sur 10.

Ces élections législatives sont un camouflet pour le Président MACRON mais également pour le Maire et Président de Toulouse Métropole Jean-Luc MOUDENC. Ce dernier s’est en effet beaucoup impliqué auprès des candidats LR dont ses adjoints qui ont tous été sèchement battus dès le 1er tour, puis a cru bon reprendre le refrain de la peur et de la campagne de caniveau autour de l’extrême gauche… Les résultats ont clairement désavoué ses positions politiciennes : dans la partie toulousaine, la NUPES enregistre 57,73 % des suffrages au 2ème tour ! Christine ARRIGHI réalise le score le plus important de la NUPES à Toulouse : 64,31%.

Enfin, Antoine MAURICE a estimé que « Jean-Luc MOUDENC se trouve aujourd’hui en position de fragilité, lui qui tient son Conseil municipal avec la majorité présidentielle. » Notant que les Toulousains ont massivement rejeté le projet politique de la droite et de M. Macron, Antoine MAURICE de conclure : « Les Toulousains votent résolument à gauche et écologiste, Jean-Luc MOUDENC doit en tenir compte dans sa politique ! »

Augmentation des tarifs en pleine crise sociale : il fallait oser, Tisseo l’a fait !

La co-Présidente du groupe « Métropole écologiste, solidaire et citoyenne » Isabelle HARDY est revenue sur l’augmentation des tarifs qui vient d’être annoncée par Tisseo. Elle s’est tout d’abord étonnée de la méthode de Tisseo, consistant à annoncer dans la presse cette hausse, avant même d’en débattre en Conseil syndical.

Sur le fond, Isabelle HARDY a souligné l’injustice que représente cette décision d’augmenter les tarifs de manière significative : « C’est vraiment étrange, en plein crise sociale, alors que le thème du pouvoir d’achat était central dans les campagnes électorales, de décider d’une augmentation des tarifs, seulement un an après la dernière augmentation ». Cette hausse devrait représenter 9 à 11 % sur une période de 6 ans pour les tarifs classiques et jusqu’à 23 % pour les tarifs solidaires. Isabelle HARDY a alerté sur la situation des plus précaires : « Nous craignons particulièrement un décrochage important des tarifs solidaires, avec une augmentation prévue beaucoup plus importante en proportion pour ceux-ci que pour les tarifs classiques. » Romain CUJIVES d’abonder en son sens : « M. MOUDENC est le seul élu de France à décider une augmentation des tarifs en pleine inflation ».

Enfin, Isabelle HARDY s’est attardée sur la situation de certains jeunes, qui ne pourront plus bénéficier des tarifs préférentiels qui avaient été introduits en leur faveur sous le mandat de Pierre COHEN. « On avait mis en place l’abonnement à 100€/an pour tous les jeunes de moins de 26 ans. On avait ainsi divisé de plus de deux le tarif de l’abonnement à l’époque et il y avait eu un impact colossal », a souligné Isabelle HARDY.

L’artificialisation des sols toujours au programme de Jean-Luc MOUDENC

Romain CUJIVES a abordé le projet d’aménagement de la ZAC Paléficat – Rives de l’Hers, qui a été débattu lors du Conseil de Métropole du 23 juin dernier. « Paléficat est un endroit encore préservé, c’est l’une des dernières zones agricoles de Toulouse » a exposé Romain CUJIVES, avant de rappeler que la loi impose de mettre un terme à l’artificialisation des sols. Il s’agit de reconstruire la ville sur elle-même. Pourtant, Romain CUJIVES a déploré : « Au lieu de mettre un stop à Paléficat, de remettre à plat le projet, on continue comme si de rien n’était. On a la sensation d’un train parti à vive allure dans les années 80 et qui depuis est incapable de prendre le moindre virage ».

Hélène CABANES a partagé ce constat et a cité l’exemple de la ZAC Malepère. Un bel exemple d’étalement urbain et d’artificialisation des sols, mais également de greenwashing. En effet, lors du Conseil de Métropole, Jean-Luc MOUDENC et sa majorité ont voté en faveur de mesures dites de compensation écologique. Une illusion qu’a dénoncée Hélène CABANES : « Ce projet nous permet d’illustrer l’absurdité du principe des mesures de compensations environnementales qui consiste à autoriser à détruire ici, tout en s’engageant à ne pas bétonner là-bas. Dit autrement, je détruis les 113 hectares de la ZAC Malepère, mais je m’engage à ne pas saccager les 14 hectares de la Marcaissonne… ».

Comme l’a résumé Romain CUJIVES, la politique de Jean-Luc MOUDENC fait abstraction de l’urgence écologique : « Ne pas prendre ces virages là aujourd’hui, c’est ne pas comprendre le monde à l’œuvre. On a un train à vive allure qui va bientôt se fracasser sur le mur du climat. »

Présentation en Conseil Municipal d’un vœu pour une ville éducatrice : des écoles et des crèches au service de l’épanouissement et du bien-être de nos enfants 

Antoine MAURICE a présenté le vœu que le groupe va porter à l’occasion du Conseil municipal de ce 1er juillet. Sur le sujet de l’éducation et de l’enfance, le constat est amer à Toulouse : « On a plusieurs exemples d’écoles où il y a des problèmes : la fermeture de l’école Port Garaud, les moyens humains à Sylvain Dauriac où l’on enlève des postes d’ATSEM… » a énuméré Antoine MAURICE.

Par ailleurs, beaucoup d’écoles toulousaines peinent à affronter les fortes chaleurs, avec des cours de récréation bitumées et dénuées de végétation : « Il faut se mettre à jour des réalités concrètes, comme à l’école Reille, un exemple parmi d’autres, où la canicule frappe d’autant plus fort ». De même, la vétusté des locaux requiert la mise en place d’un plan de rénovation thermique.

Le vœu vise également à renforcer la sécurité aux abords des écoles, avec la proposition d’initier les « rues aux enfants » en les fermant à la circulation aux horaires d’entrée et sortie de classe. Antoine MAURICE a cité l’exemple de Pouvourville « où le chemin des Clotasses est un chemin de campagne en pleine ville, qui ne permet pas l’arrivée de manière sécurisée à l’école ». Ce qui n’empêche pas Jean-Luc MOUDENC de densifier le secteur, sans même prévoir la construction de trottoirs qui permettrait pourtant aux enfants de se rendre à l’école sans risquer leur vie.