L’instauration d’un « pass ZFE » révélatrice de l’absence de vision – Conseil de Métropole du 8 décembre – Antoine Maurice

Cette délibération est courte, elle est révélatrice de l’absence de vision de changement de société, et imprécise dans son application.

Révélatrice, car vous expliquez que pour aider à la mise en place d’une ZFE, vous avez mis en place des aides au renouvellement de véhicules, preuve que vous n’avez pas dans votre logiciel l’objectif de penser les mobilités de demain, avec des alternatives à la voiture individuelle dont je rappelle que la pollution n’est pas que liée aux carburants mais aussi aux pneus et au freinage.

Imprécise, car vous évoquez dans cette délibération l’objectif d’un Pass de 52 jours/an pour les particuliers et professionnels, en indiquant « Cette nouvelle dérogation locale temporaire sera instaurée par une modification de l’arrêté instaurant la ZFEm ». Or, le temporaire n’est pas précisé.

Depuis le début, vous avez une vision punitive de la ZFE, plutôt qu’une stratégie globale qui donne un horizon et un sens : l’horizon de sortir du diesel voire des énergies fossiles, sortir de la dépendance de la voiture individuelle (alternatives par tous modes : vélo, bus, tram, métro, RER), stratégie énergétique (production, distribution…d’électricité verte et biogaz)… pour avoir un vrai projet de territoire.

Si l’on compare votre ZFE et celles qui sont mises en œuvre dans les autres Métropoles, on peut dire en synthèse :que nous avons une ZFE toulousaine avec une injuste contrainte, n’étant pensée que comme un outil de renouvellement du parc de véhicules sur la métropole, sans autre alternative.

Avec cette vision, la dérogation que l’on vote aujourd’hui pourrait n’être que la première tant votre vision conduit dans une impasse.

L’enjeu est de développer les modes alternatifs et les infrastructures en renforçant le maillage de transports en commun, en mettant en œuvre un plan vélo concret et qui avance, en soutenant le projet de RER toulousain.