La Mairie de Toulouse laisse les plus précaires à la rue : agir est un devoir

Avec des températures avoisinant zéro degré et des nuits glaciales, la situation des personnes précaires à Toulouse atteint un niveau critique. Pourtant, le plan grand froid n’est toujours pas déclenché et la réponse du maire Jean-Luc Moudenc reste inchangée : les centres sont pleins et il ne s’agit pas d’une compétence de la ville.

Cette inaction perdure malgré nos alertes répétées, déjà formulées l’hiver dernier alors que près de 300 enfants dormaient dans les rues, ainsi qu’à l’approche de cet hiver 2024.

Cette posture ne se limite pas à l’inaction.

La mairie de Toulouse va jusqu’à entraver les solidarités citoyennes, notamment en poursuivant les enseignants qui hébergent des familles dans des écoles.

Plus grave encore, Jean-Luc Moudenc est aujourd’hui visé par la CNIL pour avoir utilisé à des fins politiques les adresses électroniques des parents d’élèves, renseignées pour organiser une mise à l’abri de ces familles. La Ligue des Droits de l’Homme a également fermement condamné ces pratiques.

Face à ce cynisme et ce déni de responsabilité, des villes de gauche et écologistes montrent qu’une autre voie est possible. Elles démontrent une humanité et une volonté politique qui font cruellement défaut à Toulouse :

  • Lyon : 800 personnes hébergées, dont 500 places créées grâce à la mobilisation des équipements municipaux, tels que des gymnases, des écoles et des bâtiments vacants.
  • Bordeaux : Une salle municipale ouverte chaque soir, de 18h à 9h, pour offrir un accueil d’urgence.
  • Strasbourg : 600 places d’hébergement pérennes dans des structures d’accueil, 40 personnes logées dans les appartements de la ville, ainsi que la création du projet Tiny Houses.
  • Nantes : Une cinquantaine de personnes ont été mises à l’abri dans un gymnase, dès le 30 octobre.
  • Rennes : Plus de 900 places d’hébergement d’urgence, ainsi qu’une mise en place solidaire de récolte de fourniture de vêtements et couvertures chaudes.

Ces initiatives, bien qu’insuffisantes face à l’ampleur des besoins, sont des exemples de proactivité qui révèlent le contraste avec la gestion de Jean-Luc Moudenc.

Nous le rappelons : il est du devoir de l’État de garantir des solutions durables et de créer des places d’hébergement supplémentaires.

Mais en attendant, chaque collectivité peut et doit agir pour préserver la dignité humaine.

Nous appelons une nouvelle fois le Maire de Toulouse à prendre ses responsabilités et à mobiliser les équipements municipaux pour offrir un toit aux plus précaires, en particulier aux familles avec enfants en bas âge.

L’humanité ne devrait jamais être une question de compétence administrative. Agir est un devoir.