La délibération qui nous est proposée concerne l’adoption d’un avenant de prolongation du PLIE. Pour rappel, le PLIE, c’est un dispositif de lutte contre l’exclusion qui s’adresse à des personnes les plus éloignées du marché du travail et qui ont besoin d’un soutien et d’une médiation pour avoir le maximum de chances de trouver un emploi durable. Selon le rapport qui nous a été présenté, des six dernières années, les résultats semblent probants et en constante progression, donc nous ne devons que vous en féliciter, parce qu’on est sur une bonne voie. Toutefois, il n’en reste pas moins vrai que les bons résultats annoncés ne sont que l’arbre qui cache la forêt, car nous savons que la crise sanitaire et économique qui frappe de plein fouet les entreprises et le marché du travail va laisser des profondes séquelles dans tous les domaines. Tous les profils de demandeurs d’emploi seront affectés. Les effets durables de cette crise ne concernent pas seulement les jeunes, mais aussi les seniors, les demandeurs d’emploi de longue durée, des personnes qui résident dans les quartiers dits QPV et qui étaient déjà fragiles, même avant la crise du Covid.
Dans ce contexte, la construction des parcours d’insertion bien pensés constitue un enjeu majeur et doit s’inscrire dans une stratégie globale en matière d’insertion et de lutte contre la pauvreté. Notamment pour les bénéficiaires des minima sociaux, mais aussi pour les personnes en situation d’exclusion, et les personnes exposées à toutes formes de discrimination. Même avant la crise du Covid, alors que notre territoire connaissait une dynamique économique forte, le marché local du travail n’était pas pour autant inclusif. Certains publics s’en trouvaient durablement exclus. Alors ma question, c’est : pour ces publics qui font face à des difficultés particulières, concrètement, quelles sont les nouvelles pistes d’action qui sont vraiment adaptées ? Quelles sont les actions innovantes envisagées de nature à réduire l’importance du chômage ? Autre question, vous parlez d’un accompagnement individualisé renforcé des demandeurs d’emploi de longue durée. J’aimerais savoir ce que vous entendez par « renforcé ». Est-ce à dire que ce sera des mesures qui iront au-delà d’un an de prolongation, comme vous l’avez dit ? Et au cas où les objectifs de sortie positifs ne seraient pas probants, qu’envisagez-vous après ?
La dernière question, c’est en fait de mieux cerner les difficultés de ces personnes. Est-ce que vous avez pensé à les solliciter, peut-être, ou solliciter les associations qui travaillent avec eux, de manière à accroître leur motivation et leur employabilité, afin qu’ils fassent partie de la solution, plutôt que d’être toujours du côté du problème ? Pour ce faire, cette démarche doit être co-portée par des forces vives et d’innovation transversales multidisciplinaires présentes sur le territoire, en collaboration avec Toulouse Métropole Emploi. Donc comme suggestion, il serait bien d’associer des expertises pluridisciplinaires dans la construction et la mise en œuvre des parcours, et ainsi des indicateurs d’évaluation, pour voir vraiment l’efficacité de ce dispositif. Nous aimerions aussi que le parcours soit simplifié, afin que les personnes qui sont dans ce parcours n’aient pas à devoir abandonner, en trouvant le parcours trop contraignant. D’autant plus qu’ils sont éloignés de l’emploi, donc une reprise flexible et progressive serait favorable. Et nous aimerions aussi qu’il y ait un caractère innovant des réponses apportées, donc qu’il y ait une valeur ajoutée par rapport à d’autres dispositifs existants aujourd’hui. Je vous remercie.