Une fragilisation inédite des services
Les bibliothèques de Toulouse font face à une situation sans précédent. Depuis le 1er janvier 2024, le projet « Proxima » a désorganisé les services : mobilités forcées, suppressions de postes, et depuis décembre, une véritable cure d’austérité.
Les contractuels ont été remerciés, les départs ne sont plus remplacés. Résultat : 25 postes manquants, soit 8 % d’effectifs en moins, et un service public à bout de souffle. Le budget des actions culturelles a été réduit de 60 %. Malgré l’engagement des bibliothécaires, les fermetures imprévues se multiplient : près de 1 000 heures de service perdues depuis décembre.
Un démantèlement qui ne dit pas son nom
Le Maire, Jean-Luc Moudenc, prépare en réalité un démantèlement progressif du réseau de bibliothèques. La bibliothèque Saint-Exupéry (Bagatelle) est fermée depuis décembre, sans garantie de réouverture. Depuis le 10 mai, la médiathèque d’Empalot est elle aussi fermée, officiellement pour travaux. Mais les « travaux » deviennent un prétexte pour masquer des fermetures programmées de services publics : c’était déjà le cas à Bagatelle. Nous notons que ces fermetures visent d’abord des quartiers populaires.
D’autres bibliothèques vont fermer dans différents quartiers, à commencer par celles qui sont régulièrement menacées de fermeture : Bonnefoy, Roseraie, Pinel, Ancely, Pavillon de prêt de la BEP.
Un sursaut nécessaire pour préserver ce service public essentiel
Nous dénonçons fermement ces attaques contre un service public essentiel à l’accès à la culture et au savoir et nous réaffirmons notre soutien aux bibliothécaires en lutte.
Nous exigeons :
- Le maintien des 22 bibliothèques municipales ;
- La sanctuarisation des moyens humains et budgétaires ;
- La réouverture rapide de Bagatelle et Empalot, avec un service minimum immédiat.
Nous ne laisserons pas la majorité municipale sacrifier nos bibliothèques. Elles sont un bien commun.
Michèle BLEUSE, Hélène CABANES, Romain CUJIVES, Isabelle HARDY, Antoine MAURICE, Philippe PERRIN