Communiqué de presse – Conseil de Toulouse Métropole du 19 octobre 2021

Plus d’un an après le début de son 3e mandat, Jean-Luc Moudenc s’avère toujours incapable de relever le défi climatique et d’apaiser les tensions.

Après 7 ans de mandat d’affilée, le bilan est accablant pour l’avenir de notre métropole avec notamment l’annulation des documents structurants et une forme d’incompétence et de manque de vision face aux urgences environnementales et sociales. Nous avons donc fait des propositions, notamment pour un plan d’urgence climatique pour enfin diminuer nettement les émissions de gaz à effets de serre dans la Métropole.

Jean-Luc Moudenc fait preuve d’incompétence face à l’urgence environnementale :

•Annulation de son Plan Local d’Urbanisme car il détruit trop d’espaces naturels et terres agricoles ;

•De grands projets inutiles bétonnant les sols ;

•Pas d’ambition sur l’agriculture et l’alimentation(2M€ de budget sur 6 ans, contre 9M€ à la Métropole de Lyon) ;

•Encore un rapport développement durable creux, catalogue d’actions souvent marginales.

Antoine Maurice insiste sur le fait qu’“Aujourd’hui Toulouse Métropole ne se donne pas les moyens de répondre à l’urgence”. Une politique écologique réaliste exige de stopper l’artificialisation des sols avec des objectifs ambitieux.

Jean-Luc Moudenc fait preuve d’incompétence sur les transports et la pollution de l’air :

•Depuis 2015, augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution, mais lancement de nombreux projets routiers, notamment dans le PAMM de la PPIM (investissements sur 6 ans) ;

•Annulation de son Plan de Déplacements Urbains par la justice et 3e ligne de métro encore repoussée ;

•Retard sur le vélo: seulement 50km de pistes cyclables sur 2014-2020 et 80M€ d’investissements prévus sur les 6 prochaines années, contre par exemple 200M€ prévus à la Métropole de Lyon.

Pour Isabelle Hardy, “Plutôt que d’avancer sur les transports on arrive même à du recul en arrêtant une partie du tramway, en compliquant le trajet de certains bus et avançant sur la privatisation progressive du service public de Tisséo”. Une politique écologique réaliste exige le développement des alternatives à la voiture : plan vélo avec 100km/an de pistes cyclables, RER métropolitain, plan pour les bus. La France vient d’être condamnée dans l’Affaire du siècle et doit réparer les impacts de son inaction climatique. Michèle Bleuse constate que “Toulouse Métropole prend le même chemin. »


Nous avons donc proposé un vœu pour un plan d’urgence climatique, avec un 1er volet sur les transports et le bâtiment, principaux secteurs émetteurs dans la métropole (80% des émissions) : il est temps d’avoir une vision d’ensemble et une action systémique pour réduire nettement les émissions de GES et ainsi atteindre nos objectifs nationaux et du PCAET. Hélas, la majorité nous a forcé à retirer le vœu, en niant au passage le retard pris par la France dans la lutte contre le réchauffement climatique alors qu’elle vient d’être condamné pour inaction… Des vœux ciblés sur les autres secteurs (agriculture et alimentation, déchets, industrie…) seront proposés lors de prochains conseils.

Antoine Maurice rappelle qu’”il n’est pas trop tard et chaque tonne de CO2 évitée par les choix que l’on fait est fondamentale pour limiter les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.

Thomas Karmann ajoute que “Nous avons aussi proposé un vœu pour le prêt gratuit de vélo pour les jeunes sur critères sociaux, mesure écolo et sociale en même temps, et qui plait à la jeunesse”. Ce vœu a, pour une fois, été accepté par la majorité, en le reformulant de sorte à lancer une étude pour l’élaboration de ce dispositif. Nous serons vigilants sur sa mise en œuvre, mais nous sommes ravis d’avoir enfin reçu une oreille attentive à nos propositions !

Thomas Karmann relève également l’incapacité de Jean-Luc Moudenc à s’attaquer à la crise sociale : augmentation des tarifs des transports en commun et dégradation de l’offre, toujours pas d’encadrement des loyers quand Bordeaux et Montpellier vont le faire, un pacte pour l’Habitat qui ne relève pas les objectifs actuels de construction de logements sociaux et très sociaux alors que la demande explose…

Enfin, pour Michèle Bleuse, Jean-Luc Moudenc fait preuve d’incompétence en gestion financière, avec “des réalités niées, des incohérences et des paris risqués.” Des réalités niées : multiplication par 2 de la dette de Toulouse Métropole depuis 2014 et dégradation de la capacité de désendettement. Le principal pari risqué : une capacité incertaine à faire face au remboursement de la dette. Par ailleurs, nous déplorons que 90% des investissements sur les grands projets se fasse sur le territoire toulousain, au détriment des autres communes de la métropole.

Et Isabelle Hardy de conclure que “l’incompétence de JL Moudenc sur des dossiers structurants et son incapacité à mettre en œuvre une pratique réellement démocratique de la politique menace la résilience de notre territoire face aux crises climatique et sociale.

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Focus sur la Pollution de l’air : 100% de la population exposée de façon chronique à une pollution mettant en danger notre santé, et Jean-Luc Moudenc et sa majorité relativisent

L’annonce par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) du durcissement des seuils d’exposition aux deux plus dangereux polluants, les particules fines et le dioxyde d’azote, vient rappeler l’urgence d’assurer la sécurité sanitaire de nos populations. Les particules fines (PM 2,5, inférieures à 2,5 micromètres) ont des sources multiples (transports, industrie, chauffage, agriculture, etc.), quand le dioxyde d’azote (NO2) est un gaz toxique émis principalement par le trafic routier.

L’enjeu est à la hauteur du péril : chaque année, la pollution de l’air est à l’origine d’environ 7 millions de morts prématurées, dont 40 000 au moins en France et plus de 1 500 dans notre région. Selon l’OMS, elle est devenue la principale menace environnementale pour la santé humaine. Cancer du poumon, accident vasculaire cérébral (AVC), infarctus, maladies pulmonaires chroniques obstructives (broncho-pneumopathies, asthme…) : elle est aujourd’hui considérée comme un facteur de risque aussi important que le tabagisme ou la mauvaise alimentation. En ramenant les niveaux de pollution à ceux recommandés dans les nouvelles lignes directrices, l’OMS estime que près de 80 % des décès liés aux PM 2,5 pourraient ainsi être évités. L’objectif intermédiaire d’atteindre le seuil fixé en 2005 permettrait déjà de diviser de moitié le nombre de morts dues à ces particules fines. La lutte contre la pollution de l’air est bénéfique en termes de santé humaine, mais aussi pour le climat. Car non seulement certains polluants (l’ozone ou le carbone suie, une composante des particules fines) participent au réchauffement, mais les principales sources de pollution de l’air sont aussi celles qui émettent le plus de gaz à effet de serre.

A Toulouse, avec ces nouvelles valeurs de référence, les chiffres d’ATMO Occitanie 2020 montrent que notre agglomération est dans le rouge :

-la concentration annuelle des PM2,5 atteint le double de la valeur limite: 10 microgrammes/m3 au lieu de 5 ;

-la concentration annuelle de NO2 atteint plus du triple de la valeur limite: 33 microgrammes/m3 au lieu de 10.

Cela nous rappelle combien la sécurité sanitaire n’est pas assurée à Toulouse, que la population de l’agglomération toulousaine est particulièrement exposée aux risques de maladies et morts prématurées. Pourtant, malgré l’alerte passée la semaine dernière en conseil de Toulouse Métropole par notre groupe MECTS, la majorité de Jean-Luc Moudenc est restée dans sa posture de relativisme à l’égard de ce fléau sanitaire, se satisfait des chiffres actuels, qui “vont dans le bon sens”.

A cette occasion, Antoine Maurice a rappelé : “Aujourd’hui, 100% de la population est exposée à une pollution chronique aux particules fines et 80% de la population est exposée à une pollution chronique au dioxyde d’azote. La sécurité sanitaire n’est pas assurée. Pendant ce temps, la Zone à Faible Emissions n’avance pas, mais surtout les solutions alternatives à la voiture individuelle non plus”. En séance du Conseil de métropole, le Vice-Président en charge de l’écologie François Chollet nous a paru particulièrement peu au fait de cet enjeu : il a indiqué « je ne sais pas ce qu’est le rapport d’ATMO Occitanie”, alors même que sa responsabilité le conduit à présenter chaque année la convention de notre collectivité avec ATMO qui le lui commande. Il a même estimé que les nouvelles valeurs de référence de l’OMS étaient « jusqu’au boutiste ».Ce manque de connaissance d’un dossier majeur de sa responsabilité, cette remise en question d’analyses d’une légitime et indépendante organisation internationale et ce déni de la réalité du danger pour la santé que représente la pollution de l’air pour la population toulousaine n’est pas rassurante pour la suite de l’action qui sera (ou pas) menée. Pourtant, la presse locale s’est bien faite l’écho des nouvelles valeurs de référence de l’OMS et ont confirmé que l’impact de la pollution de l’air sur la santé a été sous-évalué. Ils rappellent aussi que la pollution de l’air touche d’abord les plus modestes et les quartiers populaires en bord de périphérique, encore plus exposés aux maladies et morts prématurées. Il y a nécessité à agir. Depuis longtemps, notre groupe alerte et fait des propositions sur les transports et le chauffage notamment, pour agir concrètement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme des polluants de l’air. Jean-Luc Moudenc les rejette systématiquement. Il est temps de passer des paroles aux actes. Le temps presse. Pour le climat comme pour notre santé et nos vies.
Nous avons donc proposé donc un vœu pour un plan d’urgence climatique, avec un 1er volet sur les transports et le bâtiment, principaux secteurs émetteurs dans la métropole (80% des émissions) : il est temps d’avoir une vision d’ensemble et une action systémique pour réduire nettement les émissions de GES et ainsi atteindrenos objectifs nationaux et du PCAET. Hélas, la majorité nous a forcé à retirer le vœu, en niant au passage le retard pris par la France dans la lutte contre le réchauffement climatique alors qu’elle vient d’être condamné pour inaction… Des vœux ciblés sur les autres secteurs (agriculture et alimentation, déchets, industrie…) seront proposés lors de prochains conseils.Antoine Mauricerappelle qu’”il n’est pas trop tard et chaque tonne de CO2 évitée par les choix que l’on fait est fondamentale pour limiter les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.Thomas Karmann ajoute que “Nous avons aussi proposé unvœu pour le prêt gratuit de vélo pour les jeunes sur critères sociaux, mesure écolo et sociale en même temps, et qui plait à la jeunesse”. Ce vœu a, pour une fois, été accepté par la majorité, en le reformulant de sorte à lancer une étude pour l’élaboration de ce dispositif. Nous serons vigilants sur sa mise en œuvre, mais nous sommes ravis d’avoir enfin reçu une oreilleattentive à nos propositions !Thomas Karmannrelève également l’incapacité de Jean-Luc Moudenc à s’attaquer à la crise sociale : augmentation des tarifsdes transports en commun et dégradation de l’offre, toujours pas d’encadrement des loyersquand Bordeaux et Montpellier vont le faire, un pacte pour l’Habitat qui ne relève pas les objectifs actuels de construction de logements sociauxet très sociaux alors que la demande explose…Enfin, pour Michèle Bleuse, Jean-Luc Moudenc fait preuve d’incompétence en gestion financière, avec“des réalités niées, des incohérences et des paris risqués.”Des réalités niées : multiplication par 2 de la dette de ToulouseMétropole depuis 2014 et dégradation de la capacité de désendettement. Le principal pari risqué : une capacité incertaine à faire face au remboursement de la dette.Par ailleurs, nous déplorons que 90% des investissements sur les grands projets se fasse sur le territoire toulousain, au détriment des autres communes de la métropole.Et Isabelle Hardyde conclure que “l’incompétence de JL Moudenc sur des dossiers structurants et son incapacité à mettre en œuvre une pratique réellement démocratique de la politique menace la résilience de notre territoire face aux crises climatique et sociale.”Focus sur la Pollution del’air : 100% de la population exposée de façon chronique à une pollution mettant en danger notre santé, et Jean-Luc Moudenc et sa majorité relativisent…L’annonce par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) du durcissement des seuils d’exposition aux deux plus dangereux polluants, les particules fines et le dioxyde d’azote, vient rappeler l’urgence d’assurer la sécurité sanitaire de nos populations.Les particules fines (PM 2,5, inférieures à 2,5 micromètres) ont des sources multiples (transports, industrie, chauffage, agriculture, etc.), quand le dioxyde d’azote (NO2) est un gaz toxique émis principalement par le trafic routier.L’enjeu est à la hauteur du péril : chaque année, la pollution de l’air est à l’origine d’environ 7 millions de morts prématurées, dont 40 000 au moins en Franceet plus de 1 500 dans notre région. Selon l’OMS, elle est devenue la principale menace environnementale pour la santé humaine. Cancer du poumon, accident vasculaire cérébral (AVC), infarctus, maladies pulmonaires chroniques obstructives (broncho-pneumopathies, asthme…) : elle est aujourd’hui considérée comme un facteur de risque aussi important que le tabagisme ou la mauvaise alimentation. En ramenant les niveaux de pollution à ceux recommandés dans les nouvelles lignes directrices, l’OMS estime que près de 80 % des décès liés aux PM 2,5 pourraient ainsi être évités. L’objectif intermédiaire d’atteindre le seuil fixé en 2005 permettrait déjàde diviser de moitié le nombre de morts dues à ces particules fines. La lutte contre la pollution de l’air est bénéfique en termes de santé humaine, mais aussi pour le climat. Car non seulement certains polluants (l’ozone ou le carbone suie, une composante des particules fines) participent au réchauffement, mais les principales sources de pollution de l’air sont aussi celles qui émettent le plus de gaz à effet de serre.A Toulouse, avec ces nouvelles valeurs de référence, les chiffres d’ATMO Occitanie 2020 montrent que notre agglomération est dans le rouge: -la concentration annuelle de des PM2,5 atteint le double de la valeur limite: 10 microgrammes/m3 au lieu de 5 ;-la concentration annuelle de NO2 atteint plus du triple de la valeur limite: 33 microgrammes/m3 au lieu de 10.Cela nous rappelle combien la sécurité sanitaire n’est pas assurée à Toulouse, quela population de l’agglomération toulousaine est particulièrement exposée aux risques de maladies et morts prématurées.Pourtant, malgré l’alerte passée la semaine dernière en conseil de Toulouse Métropole par notre groupe MECTS, la majorité de Jean-Luc Moudenc est restée dans sa posture de relativisme à l’égard de ce fléau sanitaire, se satisfait des chiffres actuels, qui “vont dans le bon sens”.A cette occasion, Antoine Mauricea rappelé : “Aujourd’hui, 100% de la population est exposée à une pollution chronique aux particules fines et 80% de la population est exposée à une pollution chronique au dioxyde d’azote. La sécurité sanitaire n’est pas assurée. Pendant ce temps, la Zone à Faible Emissions n’avance pas, mais surtout les solutions alternatives à la voiture individuelle non plus”. En séance du Conseil de métropole, le Vice-Président en charge de l’écologie François Chollet nous a paru particulièrement peu au fait de cet enjeu : il a indiqué « je ne sais pas ce qu’est le rapport d’ATMO Occitanie”, alors même que sa responsabilité le conduit à présenter chaque année la convention de notre collectivité avec ATMO qui le lui commande. Il a même estimé que les nouvelles valeurs de référence de l’OMS étaient « jusqu’au boutiste ».Ce manque de connaissance d’un dossier majeur de sa responsabilité, cette remise en question d’analyses d’une légitime et indépendante organisation internationaleet ce déni de la réalité du danger pour la santé que représente la pollution de l’airpour la population toulousainen’est pas rassurante pour la suite de l’action qui sera (ou pas) menée.Pourtant, la presse locale s’est bien faite l’écho des nouvelles valeurs de référence de l’OMS et ont confirmé que l’impact de la pollution de l’air sur la santé a été sous-évalué. Ils rappellent aussi quela pollution de l’air touche d’abord les plus modestes et les quartiers populairesen bord de périphérique, encore plus exposées aux maladies et morts prématurées. Il y a nécessité à agir.Depuis longtemps, notre groupe alerte et fait des propositions sur les transports et le chauffage notamment, pour agir concrètement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme des polluants de l’air. Jean-Luc Moudenc les rejette systématiquement.Il est temps de passer des paroles aux actes. Le temps presse. Pour le climat comme pour notre santéet nos vies.