Un Maire sourd aux alertes

En 2022, nous avons lancé l’Observatoire des écoles pour évaluer l’état des établissements scolaires toulou-sains. Deux ans plus tard, le constat est accablant : malgré nos alertes répétées, le Maire n’a pris aucune mesure. Selon l’enquête, 85,4 % des participants se disent insatisfaits des moyens alloués aux écoles, et 80 % jugent les infrastructures inadaptées face au changement climatique.

Une pénalisation des familles les plus vulnérables

Le Maire assume l’instauration d’une pénalité de 30 € pour les parents en retard au CLAE, avec une application au cas par cas. Une mesure que nous considérons injuste et arbitraire. Nous prônons plutôt la médiation et l’accompagnement social avant toute sanction, qui doit être appliquée selon des règles claires.

La santé de nos enfants sacrifiée

Malgré les risques avérés de contamination au plomb, le Maire persiste dans son projet de construction d’une école à Fondeyre, au mépris du principe de précaution. Ce projet est d’autant plus irresponsable que la présence de plomb a déjà été mise en évidence dans les poussières et sur les jouets prélevés au sein de l’école Lucie Aubrac située à proximité. « Monsieur le Maire attend-il un cas de saturnisme pour assurer la sécurité des enfants ?» interroge Antoine Maurice.

Nous affirmons qu’« il est urgent de prendre en compte les enjeux de santé à l’école de manière large. » Pour cela, nous défendons la mise en place d’un plan pluriannuel d’investissement ambitieux avec l’objectif de rénover l’intégralité des écoles vétustes, d’améliorer le confort thermique des bâtiments, de mettre fin à la sur-occupation des locaux et de transformer toutes les cours de récréation existantes en véritables cours oasis. Celles-ci doivent être débitumisées, végétalisées, largement ombragées par des arbres et équipées de jeux et aménagements de qualité. Ces mesures auront un impact bénéfique sur les capacités cognitives des enfants, la pratique de l’activité physique, leur sommeil, leurs défenses immunitaires et leur sociabilité.

La destruction programmée du service public de la petite enfance

Depuis 2022, le transfert des crèches du CCAS vers la Ville de Toulouse a entraîné une hausse des coûts de gestion, ouvrant la voie à une privatisation progressive du secteur. Une note interne du 10 novembre 2021, obtenue après recours auprès de la CADA, révèle une stratégie délibérée de démantèlement du service pu-blic, orchestrée en secret par le Maire : « Sur les 4 années à venir du mandat, ce transfert doit permettre d’optimiser la gestion de ces crèches avec délégation au secteur associatif de façon à limiter le surcoût financier pour la Ville. » Nous nous engageons à utiliser tous les moyens à notre disposition pour stopper ce processus.

L’année 2024-2025 marque également la fermeture de la crèche Sainte-Lucie aux horaires atypiques, privant les professionnels de santé et de secours d’une solution de garde adaptée. Antoine Maurice dénonce « cette attaque en règle du service public par un Maire qui n’est pas au service de ses administrés et qui rend la vie plus difficile dans sa ville. » Nous exigeons le maintien du statut de crèche hospitalière pour Sainte-Lucie et son fonctionnement en horaires décalés.

Michèle BLEUSE, Hélène CABANES, Romain CUJIVES, Isabelle HARDY, Antoine MAURICE