Monsieur le Président, chers collègues,
Permettez-moi de commencer ce propos par un regard sur l’actualité internationale, tant le monde traverse aujourd’hui une période de grande souffrance et d’instabilité.
La guerre en Ukraine continue de détruire des millions de vies, tandis qu’au Proche-Orient, les civils de Gaza subissent un drame humanitaire sans précédent.
Face à ces horreurs, nous ne pouvons détourner le regard.
Nous condamnons les violations du droit international, et nous exprimons notre solidarité avec les femmes et les hommes qui s’efforcent d’apporter de l’aide humanitaire.
Parmi eux, nous tenons à avoir une pensée particulière pour les flottilles qui ont tenté de forcer le blocus pour apporter de l’aide humanitaire à Gaza. Les interceptions de navires humanitaires rappellent que la paix et la solidarité sont aujourd’hui menacées jusque dans leur principe.
Nous saluons la libération des otages israéliens qui étaient maintenus captifs depuis le massacre du 7 octobre. Nous espérons que cela marque le début d’un cessez-le-feu durable.
Nous appelons au respect du droit international et à la reconnaissance de la dignité de chaque peuple.
La paix ne se décrète pas : elle se construit par le respect, la justice, le droit international et le dialogue.
Je veux également exprimer ici notre soutien à Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, ainsi qu’au Toulousain Camilo Castro, emprisonné au Venezuela depuis juin 2025 sans raison valable.
Pensons à eux, et à toutes celles et ceux dont la liberté est confisquée par l’arbitraire. Demandons tous ensemble leur libération.
Sur le plan national, notre pays semble perdu dans un climat politique délétère.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, persiste à vouloir tout contrôler malgré la défaite de sa majorité aux législatives.
Ce refus d’entendre le message des urnes contribue à fragiliser la démocratie, tout comme l’attitude de ceux qui, à droite, banalisent les idées du Front National.
L’élection récente de deux députés RN aux vice-présidences de l’Assemblée Nationale, avec le soutien des députés du “socle commun”, en est le symbole inquiétant.
Et lorsque le président des Républicains appelle à “ne pas voter à gauche” face à l’extrême droite, comment ne pas penser que le vieux slogan “Plutôt Hitler que le Front populaire” résonne à nouveau ?
Le front républicain, déjà fissuré, s’effondre lentement. Et chacun, ici, devrait mesurer sa responsabilité face à ce recul.
Et dans le débat national, il y a un autre sujet majeur, c’est la justice fiscale. Ce sujet ma collègue Michèle Bleuse avait prévu d’en parler lors du débat budgétaire du mois de juin mais vous avez choisi une fois de plus de lui couper brutalement le micro sans lui permettre de reprendre la parole. Je tiens à dénoncer à nouveau votre comportement excessif notamment lors des prises de paroles de nos collègues féminines. Pour en revenir à la justice fiscale, il s’agit pour nous d’un enjeu clé car comme vous le présentez dans votre vœu, il faut défendre les moyens des collectivités territoriales, mais pour cela il faut corriger les inégalités face à l’impôt généré par la politique de vos amis macronistes en faisant contribuer les plus riches. A l’inverse, nous assisterons d’après la déclaration de politique générale, à une nouvelle division par deux du Fonds Vert et 600 millions d’euros de coupe sur les APL. En matière de justice fiscale et d’écologie, nous repasserons.
Enfin, à l’échelle locale, nous regrettons profondément que l’avis de Toulouse Métropole sur le SCOT n’ait pas été soumis à débat.
Ce document fondateur pour l’avenir de notre territoire mérite un examen public, contradictoire, démocratique.
Le priver de débat, c’est affaiblir la transparence de notre institution.
Nous demandons donc que cette question soit inscrite à l’ordre du jour du prochain conseil de décembre.
Parce que la démocratie locale, comme la paix ou la liberté, se défend chaque jour et se prouve en actes.
