Monsieur le Président, Chers collègues,

Nous tenons en premier lieu et comme vous nous réjouir du succès déjà constaté du guichet Toulouse Métropole Renov’, dont l’actualité en matière de coût de l’énergie devrait encore en renforcer l’intérêt. Au-delà des statistiques liées au nombre de sollicitations du guichet unique, sait-on d’ores et déjà quantifier le nombre des demandeurs qui concrétisent leur projet de rénovation ? C’est certainement là l’indicateur de suivi de cette politique publique le plus pertinent et si vous pouviez aujourd’hui ou par courrier nous donner ce chiffre nous en serions heureux. Il convient maintenant d’accélérer la démarche et nous formulons ici une proposition : identifier les « gisements » d’économie d’énergie les plus pertinents, en particulier en copropriété. Vous évoquez 34 615 logements démarchés durant l’année 2023 en copropriétés. Quel taux de réponse et de concrétisation avez-vous anticipé, planifié, espéré ?  Vous faites le choix d’une territorialisation des démarches, autour de quartiers concentrant un fort potentiel de rénovation thermique. Qu’il nous soit ici permis de formuler un second souhait qui est celui de la généralisation absolue de la démarche. Le temps presse chers collègues. Le temps est compté, le temps n’est donc plus aux mesures sectorielles, pas plus qu’aux mesures sectorialisées : il faut agir vite, partout et puissamment.  

Enfin, la Métropole se positionne aujourd’hui comme un facilitateur des rénovations en simplifiant les démarches de demandes de subventions d’État, mais finalement peut comme financeur direct – à l’exception des frais d’assistance à maîtrise d’ouvrage, me semble-t-il. De plus, Toulouse Métropole n’est pas non plus directement impliqué dans ce qui pourrait devenir un dispositif d’achat groupé, permettant à la fois de développer l’écosystème de la rénovation thermique et d’en réduire le coût d’intervention pour les clients finaux. Je crois chers collègues qu’ici aussi, comme nous l’avons fait en matière d’installation de panneaux photovoltaïque l’heure n’est plus simplement à la coordination certes nécessaire, l’heure n’est plus simplement à la facilitation certes indispensable, mais l’heure est à l’action ambitieuse et directe. 

Enfin, je formule une simple vérification auprès des maires de Balma, Saint Jean et Saint Orens : a-t-on bien sécurisé le fait que les zones pavillonnaires identifiées pour intégrer le dispositif de rénovation ciblée étaient gelées au PLU, et dans la perspective du prochain PLUiH ? L’effort à porter en matière de rénovation énergétique étant conséquent, il serait tout à fait regrettable que les prospecteurs fonciers des promoteurs viennent roder autour de biens dont nous aurions accompagné la rénovation énergétique quelques années auparavant !